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Ligue 1 ; le bilan
13/11/2007 08:25
Marseille a réussi un véritable exploit en faisant chuter Lyon chez lui (2-1) à l'issue d'une rencontre très spectaculaire. Peut-être la plus belle depuis le début du Championnat. Plus tôt dans la journée, Bordeaux s'est installé sur le podium au détriment de sa victime du jour, Rennes, balayée (3-0). De son côté, Lorient a mis fin à trois mois de disette en dominant Toulouse (1-0).
L'OM fait le spectacle
Définitivement, l' OM reste un club à part. À l'agonie depuis le début du Championnat, les Marseillais se métamorphosent dans les matches de calibre européen. En Ligue des champions bien sûr mais aussi face à Lyon , maître-étalon hexagonal depuis plus de six ans. Pour dominer l'OL (2-1) chez lui, Marseille a su puiser dans sa foi, dans sa culture de la gagne pour inverser un match si mal débuté et l'emporter dans un match qui restera dans les annales de la saison. Du jeu, des occasions, des buts et un suspense à couper le souffle. « Dommage que cela ne se soit pas terminé par un score de 5-4 », regrettait presque Eric Gerets séduit par le contenu autant que par l'issue. Tout avait pourtant idéalement débuté pour Lyon. En effet, pour sa 200e apparition en Ligue 1, Juninho avait converti d'entrée de jeu une combinaison Ben Arfa-Belhadj repoussée par Mandanda (7e, 1-0). Ça sentait la punition. Mais l'OM cette saison, n'est jamais aussi bon que quand il n'est pas attendu. Dès la minute suivante, Niang, à la lutte avec Squillaci, obtint un penalty pas évident mais pas scandaleux non plus. Son plat du pied droit croisé ne laissa aucune chance à Vercoutre, parti de l'autre côté, mais en redonnait une sérieuse à son équipe (10e, 1-1).
Niang, Mandanda, les deux hommes de ce match. Le premier grâce à ses buts, le second par ses arrêts plus miraculeux les uns que les autres. Niang se fendait d'un doublé plein de classe quand, lancé par Nasri, il se joua d'une charnière Squillaci-Anderson bien pataude, pour aller battre Vercoutre encore abandonné de tous, d'une frappe sèche du droit juste avant la pause (42e, 1-2). Entre temps, Fred avait eu l'occasion de massacrer deux occasions énormes de la tête, sous les yeux de Benzema sur le banc… « Karim Benzema n'a pas débuté car il faut gérer l'effectif mais aussi chaque individu » justifiait Alain Perrin. Dès la reprise, le sextuple champion de France mettait la pression avec une frappe de Govou bien tendue. Le début du festival Mandanda. La seconde période, complètement folle oscillait entre les sauvetages du jeune portier phocéen et les balles de break bazardées par Nasri, Valbuena et Niang dans le désordre. Dans une atmosphère de KO, la partie ne tenait qu'à un fil. Ou un bout de latex. Comme celui de Mandanda, héroïque en duel avec Benzema (entré à l'heure de jeu). Héroïque comme toute l'équipe marseillaise. Lyon tombe pour la première fois depuis trois mois en Ligue 1 mais reste plus que jamais favori pour sa propre succession. L'OM l'emporte pour la troisième fois cette saison mais ne devrait pas rester longtemps en danger (17e). Différence de moyens, différence de destins… qui parfois trouvent le moyen de se croiser. C'est ça la Ligue 1 !
+ Lyon-Marseille : le film du match
Bordeaux sur le podium
Entre deux valeurs sûres de Ligue 1, comment espérer autre chose qu'un choc terriblement… Ligue 1 ? Quadrillage parfait, gros combat dans l'entrejeu, peu d'occasions franches, Bordeaux et Rennes n'ont pas vraiment déçu d'une certaine manière. À ce petit jeu, les Girondins se sont montrés meilleurs que les Bretons, bien meilleurs. Et puis, entre deux acteurs de la Coupe de l'UEFA, le succès est allé au plus performant sur le continent (deux succès pour Bordeaux, une défaite et un nul pour Rennes). Au fond, la logique a été respectée et en L1, cela n'a rien d'une anecdote, demandez aux Marseillais. Pourtant, Rennes débarquait au stade Jacques-Chaban-Delmas avec quelques certitudes. Invaincus en déplacement, les Bretons restaient même sur quatre victoires de rang en voyage. De quoi mettre en confiance Pierre Dréossi : « Le résultat dépend plus de nous que d'eux. » Mais Laurent Blanc dispose d'une arme quasi absolue en ce moment. David Bellion a beau être éclipsé par le buzz autour de Karim Benzema, il continue à enfiler les buts comme des perles. L'ancien attaquant de Manchester United s'est offert un doublé sans euphorie. Sur penalty d'abord (pour une main grossière de Hansson sur une remise de… Bellion), son premier de la saison, transformé sans trembler. « Pas question d'avoir peur quand on a une opportunité pareille » affirme-t-il en revenant aux vestiaires. Sur la seconde réalisation, Bellion reprend sans contrôle une offrande de Fernando, comme un nouveau signe d'une confiance en béton armé. Avec un total de 10 buts, l'attaquant girondin est plus que jamais lancé à la poursuite de Benzema (11 buts) au classement des buteurs. En face, Rennes a manqué de quelques arguments. Entre Sylvain Wiltord, out pour plusieurs semaines, Jérôme Leroy, méconnaissable durant la partie, et Jimmy Briand en manque de réussite, l'équipe de Pierre Dréossi n'avait guère que Sylvain Marvaux pour faire la différence. Comme sur ce numéro de soliste à l'heure de jeu où l'international Espoirs passe en revue la défense girondine avant de trop croiser sa frappe du droit, lui le gaucher impénitent. En face, Bellion, dans une situation voisine, trouve la lucidité de piquer un petit centre malin pour la tête d'Obertan. Peut-être la différence entre le podium et ceux qui y restent au pied.
+ Laurent Blanc : «Une belle victoire»
Lorient enfin !
Ouf ! C'est le sentiment qui doit dominer le vestiaire de Lorient après le succès minimal contre Toulouse (1-0). En effet, les Merlus restaient sur une série incroyable de neuf matches sans victoire depuis le succès face à Lyon (2-1). Trois mois de disette ! En face, Toulouse va à peine mieux à vrai dire. Un classement (13e) indigne d'un qualifié pour le troisième tour préliminaire de Ligue des champions, un parcours exécrable en UEFA (deux défaites) et le meilleur joueur de l'équipe, Elmander, out pour une durée indéterminée. Du pain béni pour une équipe en manque de confiance comme Lorient. Plusieurs tentatives de Vahirua en première période, la concrétisation par Abriel en début de seconde, il n'en fallait pas plus pour retrouver le goût du succès. Il était temps.
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Commentaire de salie001 (04/12/2020 16:02) :
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Commentaire de coeurdorizon (10/02/2021 11:49) :